Alors qu’à l’issue du G5 Sahel le président de la République a réaffirmé que la France resterait au Mali, Guillaume Lacroix s’est rendu à Bamako du 19 au 21 février.
Accompagné de Rodrigue Flahaut, secrétaire national en charge des questions de défense et de sécurité, le président du PRG souhaitait se rendre au plus près des acteurs politiques, religieux et militaires locaux, afin de comprendre les enjeux démocratiques de lutte contre le djihadisme qui touchent le Mali et plus globalement le Sahel alors que 57 femmes et hommes de nos forces armées sont tombés sur le terrain depuis le début de l’intervention française.
À l’aune des rencontres menées, depuis l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga jusqu’à l’imam salafiste Mahmoud Dicko, Guillaume Lacroix estime que la présence française doit impérativement s’inscrire dans la durée et se compléter de contreparties politiques fermes.
Alors que l’État malien doit en très grand partie être reconstruit, que les différentes factions du terrorisme islamiste sèmes meurtres et terreur dans les populations civiles, l’absence évidente d’une véritable structure étatique limite la résistance locale au djihadisme autant qu’elle pérennise la défiance populaire.
Des liaisons dangereuses
Ainsi, s’il est impératif de concevoir l’avenir du Mali par les Maliens, la France doit exiger que le combat salutaire et légitime de ses forces armées afin d’éradiquer le terrorisme et de celles de l’ONU (MINUSMA) pour préserver les populations civiles ne soit pas sapé par un risque d’abdication politique face à la l’islamisme.
« La faiblesse criante des institutions, l’absence de toute infrastructure publique essentielle dans les régions du Nord, la multiplicité des discours politiques locaux, plus ou moins assumés, visant à un accord politique avec les islamistes sont autant de signaux très alarmants. Les projets de régionalisation du Mali pour déléguer la gestion de territoires autonomes au tenants de l’islam politique ne peuvent qu’accroître interrogations et inquiétudes. » Guillaume Lacroix
Enfin, l’intervention française au Mali est hautement salutaire car elle protège les Maliens et prévient d’une contamination du terrorisme au Maghreb et en France. Nos forces armées doivent être remerciées et soutenues par l’ensemble de la Nation pour leur action autant coercitive que préventive. Elles contribuent aujourd’hui à un affaiblissement effectif du terrorisme islamiste qui doit aboutir à son éradication. Ce résultat ne sera possible qu’avec la garantie d’un État malien régalien, plein et entier, et d’un développement réel du pays au service d’une jeunesse et de son espoir.